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« Discussion utilisateur:Ducdesaintamand » : différence entre les versions

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"Lorelai, pourquoi m'as-tu trahi ? Pourquoi ne m'as-tu pas reconnu Dragon ?  
"Lorelai, pourquoi m'as-tu trahi ? Pourquoi ne m'as-tu pas reconnu Dragon ?  
Comment le blason a pu te cacher le Templier ?"
Comment le blason a pu te cacher le Templier ?"
=== Infos éparses de la mailing list ===
* Je suis très intéressé par celle des vikings car je suis en train d'y travailler pour un de mes joueurs qui a une incarnation pendant la période la naissance des runes par Odin (1er siècle avant JC)`.
=== La magie des runes ===
> Comment traduire l'utilisation des runes dans l'univers de Neph?
> Une variation sur le thème de l'Alchimie ?
J'avais commencé à bosser sur la question il y a qques temps, car je
suis avec l'un de mes joueurs fasciné par la civilisation scandinave.
Il y a qques années, j'avais rédigé un dossier sur la magie runique,
puis, mon joueur m'ayant demandé de créeer une époque d'incarnation
sur le chamanisme viking, j'ai adapté ce dossier à Nephilim...
Pour moi, d'après ce que j'ai pu lire sur la question, les Runes sont
plus proche (au niveau idéologique, philosophique, etc...)de la
pratique de la Kabbale: chaque rune corresponds à un certain nombre
de concepts, correspondant à autant de Mondes (quelque chose entre un
Akasha et l'Eidos, je sais pas trop:-)); le Runiste entre en contact
avec l'Esprit de cette Rune, pénètre par la méditation une
représentation de ce monde, y rencontre une créature correspondant à
l'Esprit de la Rune; suivant la nature de L'Esprit, le runiste doit
le vaincre, s'en faire un ami, etc... au sortir de cette transe, le
Runistee est à même d'utiliser la rune, en la gravant sur un objet
pour lui attribuer son pouvoir, ou en invoquant l'Esprit de facon
ponctuelle pour résoudre unne situation donnée...
J'avais également pensé à une compétence de Tradition, la Runologie,
qui serait le pendant "humanisé" de cette SO, permettant de pratiquer
une certaine forme de divination...
Ceux qui sont intéréssés peuvent m'écrire pour plus de détails...
[...]
Il y a beaucoup de correspondance entre les runes et la kabbale (ils ont
même chacun leur arbre de vie), de même qu'avec le Tarot et la Kabbale.
Et puis, les Vicking les utiliser beaucoup pour invoquer leurs ancêtres
et leurs dieux, ce que je trouve va très bien avec l'esprit encore de
ces runes. Notez à coté que la Kabbale Magique (plutôt que Mystique)
utilisent un fort niveau d'analogie qui la rend plus proche de la Magie
que de la Kabbale telle qu'on la retrouve dans Nephilim.
J'ai bien envie de finir par laisser mes joueurs (à travers leurs PJ)
créer leur propre voie magique si ça leur chante (une magie angélique
peut-être même!!! ce serait vraiment... euh, spécial?),
Ca pourrait ressembler à la magie énochienne, cà, avec des carrés
magiques, etc...
l'expérience mystique pourrait être vraiment intéressante, le PJ étant forcé de
vraiment rechercher sa voie lui-même... Je ne crois pas que ça
empêcherait la recherche d'autres SO ou de focus anciens, car, pour
choisir leur voie, ils devront chercher dans ce qui existe déjà et
trouver vraiment un sens à leur monde...
=== Odin, Yggdrasil, 9 mondes et Kabbale ===
Ave les Skaldes !
**** Yes, un sujet intéressant...
En fait, je m'étais déjà penché sur la question lorsque j'avais
entrepris de réaliser 1 aide de jeu perso sur la Scandinavie
MYthique. Un truc 1 peu dans la dynamique de ce qui avait été fait
dans le supplément : " les Arthuriades ", enfin, vous voyez la chose... Et
puis comme je suis fan depuis très jeune de la mythologie scandinave
et de tous ses avatars ( Ancienne et Nouvelle Edda - voici de belles
Torah Septentrionales - le Nibelungenlied, la Völsungasaga et
surtout le Der Ring des Nibelungen de Wagner)et vu que cela semble
intéresser quelques personnes et que tout le monde ne connaît pas
forcément le contenu des Eddas poétiques , je me permets d'éclaicir le
sujet.
>> > > Un Arbre de Vie runique ?
>> > = un peu rapide...
>> > Il y a bien un arbre ds la mythologie nordique : Yggdrasyl le hêtre
>>primordial.
****** En fait c'est un frêne.
>Il se compose de 3 royaumes supérieurs (Asgard, Alfheim et
>> > Vanaheim), 3 royaumes intermédiaires (Midgard et - désolé mais je ne
>>parle pas norrois couramment et je ne me souviens plus des noms ! - les
>>royaumes
>> > des géants du feu et du froid), 3 royaumes inférieurs (Hellsheim et -
>>là
>> > aussi pb de mémoire - ceux des Alfs sombres et des nains).
>> > Des parallèles avec la Kabbale sont possibles mais seulement dans le
>>cadre
>> > de la spécu Nephilim pas sur des bases réelles ama.
>>
>>Bien sûr, Yggdrasil est l'arbre sur lequel Odin s'est pendu par les
>>pieds et au pied duquel il a eu la vision des Runes.
***** voilà, même si ces 2 interventions ont dressé un tableau assez
large de la géographie d'Yggdrasill, je vais
toutefois le compléter. Bon alors Yggdrasill, étymologiquement
"l'atroce mont" ( Le Golgotha scandinage ? ...au fait, le Golgotha a
été développé dans Neph ??????? ), qu'est-ce-que c'est ? Et bien,
c'est tout simplement le frêne cosmique, primordial (Axis Mundi ?)
des mythologies scandinaves. C'est une entité qui soutiendrait, un peu
comme le pilier de l'univers, 9 mondes très différents. Les avis divergent,
et j'avoue que parfois on en perd un peu son norrois, mais Yggdrasill serait
une référence soit à la potence (cf la vision des runes par Odin, j'en
parlerai dans un autre mail)soit à Sleipnir, la monture à 8 pattes du dieu
borgne pour des raisons tout à fait obscures. Cela dit au passage,
l'hypothèse de la potence est loin d'être fausse, puisqu'il a été attesté de
manière archéologique (je bosse dessus en ce moment) que les Vikings
adoraient Odin en lui sacrifiant, de manière commémorative ,des hommes
qu'ils pendaient si délicatement à des arbres ( pour ceux que cela
intéresse, vous pouvez vous renseigner sur l'homme de Tollund, retrouvé
parfaitement conservé dans une tourbière du Jutland en 1950 : c'est un très
bel exemple).
Oui, mais ce ne n'est pas tout à fait encore très précis, alors,
continuons. Si vous lisez les chapitres 14 et 15 du Gylfaginning, vous
apprendrez comment Jafnhar nous décrit Yggdrasill comme étant
axe et support des mondes, créature fantastique qui plonge ses
racines dans les trois grands domaines des dieux, des Géants et des
hommes, et descend jusqu'aux Enfers. (si quelqu'un est fan, je peux
lui mailer le passage, traduit bien sûr...). Ensuite, si nous
poursuivons notre description, nous nous rendons compte que le frêne
primordial, dont les branches soutiennent les 9 mondes, est
maintenu par trois immenses racines : la 1ère, à côté du puits de
Mimir ( le gardien du puits de la Connaissance à la source duquel
Odin se serait abreuvé tout en sachant qu'il en perdrait un oeil,
pauvre enfant...), descendait à Jotunheim, la terre des géants ; la
2nd aboutissait à Niflheim, près des sources de Hvergelmir, où le
dragon Nidhogg la mâchonnait par en dessous lorsqu'il avait une
indigestion de cadavres, que de souffrances ; la dernière était
enfoncée près d'Asgard, la forteresse des dieux, sous le puits
d'Urd, où les Ases ou Aesir ( les "nouveaux dieux" comme Odin, Thor
ou encore Balder par opposition aux Vanes, les " Anciens dieux ",
enfin ça, c'est un autre sujet) tenaient leur réunion quotidienne.
Que dire d'autre. Ah oui, chaque jour les 3 Nornes ( les tisseuses
du Destin , les Pârques septentrionales si vous préférez - j'en ai
fait un métamorphe de l'Eau -), Urd, Skuld et Verdande, tiraient de
l'eau du puits et la mélangeaient à de la terre pour empêcher
l'écorce d'Yggdrasill de pourrir. Autre détail croustillant, un
écureuil appelé Ratatosk ( il n'est pas terrible celui-là ?) venait
déranger un aigle perché au faîte de l'arbre cosmique, rapportant,
svp, les commentaires désagréables et les insultes de Nidhogg, vous
savez le glouton dragon. Un autre volatile, mais c'est une véritable
basse-cour, nichait dans ses branches. On le connaît sous le très
curieux nom de Vidolfnir ce qui signifie, ama, "serpent de l'arbre "
>Je ne connais pas
>>assez bien la mythologie nordique mais mon idée était plus de créer une
>>autre SO complètement différente (et non pas simplement de changer la
>>dénomination des éléments de Kabbales). Je ne me rappelais plus des
>>différents mondes mais ça s'annonce bien pour une base de SO, bien
>>adapté avec le jeu (on parle ici d'un point de vue strictement ludique).
***** C'est exact.
Au final, je crois il n'y pas lieu de faire des comparaisons douteuses entre
l'arbre séfirotique et Yggdrasil (ou plutôt Yggdrasill, transcription +
exacte pour les puristes). Ama, dans une optique Nephilim , j'estime qu'il
est + intéressant d'exploiter l'environnement mythologique scandinave (les
runes, les différentes saga - le Völundarkvida, le Nibelungenlied, la
Volsungasaga , les chants prophétiques - le Ragnarök entre autre)pour en
faire qqch de personnel et non pas d'analogiquement impropre, comme le
suggère très justement Coeur de Lune.
>> > Ouf ça fait du bien un sujet comme ça, ça change !
***** c'est net !
******* P.S : je vous envoie aussi tôt que possible ce que je pense des
runes et des mondes mythologiques scandinaves, d'un point de vue Neph bien
sûr.
PPS : J'ai mis en pièce jointe un schéma perso des 9 mondes scandinaves...
ne vous moquer pas, je l'ai fait à l'arrache...
Ah oui, au fait, pourquoi le Golgotha scandinave ? Parce qu'il y a,
ama ( l'avis est tout de même partagé dans la communauté des spécialistes),
un parallèle entre " la mort volontaire " d'Odin sur Yggdrasill ( cf sa
pendaison de 9 nuits au terme de laquelle il apprit la science des runes -la
4ème science occulte, si vous préférez...) et la mise en croix du Christ qui
reste assez frappant. Odin fut lui aussi transpercé par une lance et, comme
le Christ, il poussa 1 cri avant de succomber pour finalement renaître
magiquement et acquérir 1 sagesse inégalée. Qu'en pensez-vous ?
--------------------------------Placitum------------------------------
Louis Philippe
=== Autre discussion de la mailing-list ===
Loki serait Prométhée, donc il quitte l'histoire plus
tôt que dans les mythes (les Nep' lui ont tout mis sur
le dos par la suite). Thor serait un Pyrim, Tyr un
Eolim, Freya un Faerim et Odin un eolim lui aussi?
On note aussi la présence des "Parques", sous le nom
des Nornes, Hel est une selenim (peut-être Hécate
elle-même, mais la proposition de Rahyll se vaut),
Jormungand un autre Titan, et Fenrir un daemon, d'où
la "paternité" de Loki/Prométhée à leur encontre.
Pour Hel en particulier, je la lie pas vraiment a Hécate car Hécate
est une figure "inventée" par les Mystes pour symboliser la souffrance des
hommes, la nuit et la magie.
Alter perso mais le background que j'avais fait à Hel à l'époque où
je masterisais était le suivant : Hel était en fait Hélène de Troie qui
avait versé du coté sombre après la Guerre de Troie (NB : Helene était-elle
de la Papesse ou du Pape ?; je n'ai plus mes livres ).
Elle avait fini par échouer en scandinavie où elle établit son
Royaume. Elle fut enfin forcée par les Parques (pour quelle raison ?) de
conclure un pacte avec ses anciens ennemis, les adoptés du Pape quelques
siècles plus tard quand ceux-ci remontèrent vers le nord suite à la montée
en puissance de la Chrétienté et de les laisser s'implanter en Europe du
Nord.
Elle s'opposa également à la Force lors des Arthuriades sous la
forme d'une sorcière viking nommée Camille (qui apparait brievement dans le
cycle arthurien classique en kidnappant Lancelot).
Pour les différents dieux proposés par Guillaume; je verrais plutôt
d'une façon générale les Vanes liés à la Terre, l'eau et la Lune symbolisant
la nature sous sa forme brute et crus et les Aesir liés au Feu et à l'air
donc représentant plus la civilisation. Leurs conflit étant le reflet de
l'affrontement que se livrent les anciens de l'Ar-Ka-Na des adorateurs de
Kaia qui résidaient en Scandinavie et les nouveaux venus du Pape qui
remontent du sud.
[funette perso] Lors des Guerres Elementaires, Apollon construit le
sanctuaire d'Hyperborée et est obligé d'affronter les Nephilims ecolos et
verdatres des Adorateurs de Kaia pour y batir son refuge. Le prohjet finit
par péricliter. Apollon devient prince du Chariot puis passe du coté du
Pape. L'antiquité grecque se passe. Helene de Troie apprend par la figure
d'Apollon à Troie l'existence du refuge boréal et finit par s'y enfuir. En
chemin, elle succombe à la Lune Noire et devient une Selenim qui ne
parvenant pas à trouver le refuge finit par fonder son Royaume nordique.
Plus au Sud et quelques siècles plus tard, la montée en puissance de la
Chrétienté oblige le Pape à se retrouver un refuge. Apollon pense tout
naturellement à son ancienne oeuvre et oriente ses frères du Pape vers le
Nord.
Les vieux camarades se retrouvent et tout le monde sort ses
couteaux. Un accord est conclu in extremis avant que la situation ne
dégénère et le Valhalla devient une nouvelle Olympe...
A votre avis ?
Pour les Dieux :
Thor avec sa fougue et son indiscipline évoque clairement un djinn;
peut-être même un dracomaque vu sa réputation de tueur de monstres; Tyr : un
phénix; quant à Odin; sa recherche du savoir est la marque d'un éolim mais
son comportement chaotique me fait plutôt penser à un Sylphe ou un Zéphyr
Freyr serait plutot un satyre, Freya une elfe, Sif, un ange (elle a
des cheveux d'or) etc ...
PS : Pour les Nornes; je crois me rappeler que le livret SO: La
Kabbale decrit une invoc de 3eme cercle qui ressemble furieusement aux
Nornes. Quelqu'un pourrait me le confirmer ?
Désolé, mon petit père, Hécate est un Titan, à savoir un des disciples de
Prométhée, mais un Titan particulier car il s'agit d'un Selenim. Elle s'est
transformée sans s'en apercevoir suite à la mort de son premier simulacre,
juste après la Chute (Je ne sais plus dans quel livre se trouve la référence
correspondante).
Lu-Ka
=== Titania et Oberon - proposition Hubert T. mailing-list 2013 ===
L'eau tarie
J'ai eu l'air particulièrement méprisant pour ceux-ce qui se lançaient
sur une Venise occulte, mais je serais néanmoins très intéressé par le
résultat, même si je n'ai pas le temps d'y participer.
Vous en êtes où ?
> Après quid de Titania et d'Oberon: de pures légendes? ou des êtres
particuliers qui régentent tout ce beau monde turbulent ?
/Titania faisait partie des consorts du Magistère pentaclique de la
terre, bien qu’elle n’ait pas développé de réelle inimitié envers les
onirims, et n’échappa que de justesse à l’attaque de Morphée. Cela la
motiva pour fuir l’Atlantide, le sentier d’or, et sa politique, pour
rejoindre les Titanides ouraniens. Servante de Dioné, elle entretint
leur puissance élémentaire lors du déclin du Béhémoth. Pendant la Chute,
la hiérarchie des Titans fut bouleversée par l’influence de Saturne
(l’orichalque). Titania rencontra alors Phoebus, qui lui parla des
jardins de Prométhée, et des forêts primordiales. En suivant ses
indications, Titania pénétra dans une forêt de lune élevée par les
sauriens, avant leur chute. Voyant la sapience couler naturellement au
cœur de ce bois, Titania se jura de faire de même, et s’incarna dans un
mortel vivant non loin de ce bois, devenant une dryade. Elle voulut
rencontrer les Custodiens de kaïa, mais leur jardin d’Eden était déjà
vide et dévasté. Après avoir pleuré sur ces ruines, elle repartit pour
l’Europe, espérant y trouver un terreau favorable à ses ambitions./
Elle s’installa dans la vallée de la Meuse, et bâtit un sanctuaire dans
une épaisse forêt primaire, rempart contre l’orichalque. Utilisant les
propriétés médicinales des arbres, elle soignait les derniers kaïms.
C’est à cette occasion qu’elle rencontra Obéron. Elle subit une
fulgurance amoureuse brutale envers le satyre, mais celui-ci n’étant pas
respectueux de ses sentiments, elle préféra le chasser plutôt que de
souffrir. Puis des fidèles du Culte du draKaon Vafneer vinrent à son
sanctuaire, et elle décida que la puissance des draKaons ne devait pas
servir à alimenter les conflits ou les cultes sanguinaires, mais plutôt
à nourrir la nature. Aussi, elle recueillit les victimes du culte de
Vafneer, centré sur le Rhin et la forêt noire. A son apogée, le draKaon
étendait ses ailes jusqu’à la forêt de Titania, et à son sanctuaire,
nommé la Forêt Haute (/Arduin/). Elle-même fut baptisée Arduinna par les
mortels croisant sa route. A cause de la proximité du Culte de Vafneer,
et de la neutralité du sanctuaire, Titania accueillit de nombreux
opposants au DraKaon. Son sanctuaire devint un camp d’entrainement pour
ceux luttant contre les effets dragons, et Titania elle-même développa
des sortilèges pour dissocier les effets dragons de l’influence du
draKaon. C’est ainsi qu’Arduinna fut représentée chevauchant un ours ou
un sanglier, et associée plus tard à l’arcane de la Force.
Une fois le draKaon endormi, Titania retrouva Obéron, dont le pentacle
rapetissait perpétuellement, maudit par un fidèle de Vafneer. Elle
utilisa tous ses pouvoirs pour le soigner, enfermant son pentacle dans
un gland, et le donnant à manger à une truie, qui le mit à bas, soigné.
Mais Obéron conserva une séquelle permanente de cet épisode, tous ses
simulacres rapetissant. Titania fut contactée pour entrer au sein du
Sanctuaire du Couchant, par Keridwen. La dame des chevaux entretenait
des liens étroits avec Titania, car elles avaient de nombreux points
communs. Sur les conseils de Keridwen, Titania adopta le peuple celte
vivant dans sa forêt, et devint leur patronne. Utilisant le pouvoir du
draKaon endormi, avec l’aide de Keridwen , elle parvint à provoquer des
éclosions d’effets dragons aux formes préconçues. Le sortilège donnait
naissance à des licornes, courantes dans les Ardennes. Elle inventa un
autre sortilège, qui transforme un arbre en abri accueillant, et qui
permet de soigner la personne qui se cache à l’intérieur. Il reste
plusieurs arbres de soins, qui accueillent les pentacles de néphilims
soignés, attendant de les régurgiter, cachés aux yeux des hommes, comme
le gros chêne situé à La Chapelle, qui contient encore un ancien djinn,
abandonné lors de l’invasion des huns.
Lors de la chute de l’empire romain, le sanctuaire des Ardennes fut rasé
par les morts vivants accompagnant les huns, souillant la forêt de leur
lune noire. Obligée de fuir, elle accompagna Obéron en Angleterre, et
construisit un autre sanctuaire, dans la forêt d’Arden, située dans le
Warwickshire. Pendant le règne d’Arthur, elle protégea son sanctuaire
contre les incursions, entre autres saxonnes. Il semble qu’elle eut une
aventure avec Taliesin, qui écrivit pour elle une ballade semblable au
vent dans les feuilles naissantes du printemps, permettant de rajeunir.
Elle soigna le Dagda, une fois libéré de l’emprise de Morgane, et le
Ghillie Dhu ne l’aurait pas laissée indifférente. Collaborant avec les
Dames du Lac, et Gwenhwifar, elle tenta de soigner cette dernière
lorsque sa dépression l’entraina dans les bras de Lanslod. Elle quitta
l’arcane de la tempérance lorsque celle-ci s’allia avec la Maison dieu
contre la Force.
A la mort d’Arthur, elle revint en Gaule pour tenter de refonder son
sanctuaire. Elle eut l’heureuse surprise de voir que d’autres avaient
repris le flambeau, dont deux de ses apprentis, Oriande, une chimère qui
avait donné naissance à Lunéville, Bayard, un zoomorphe adopté de la
lune, incarné dans un cheval, et Maugis, une salamandre. Elle utilisa
les analogies présentes entre la forêt d’Arden et les Ardennes pour
les lier : il devenait possible d’aller d’une forêt à l’autre, si l’on
connaissait les bons sentiers, et les bons mots. Un sortilège lui permit
d’utiliser tous les arbres des Ardennes pour y cacher sa stase,
changeant de tronc régulièrement. Vers le VIIème siècle, Titania
rencontra Freyr, un satyre incarné dans Saint Hubert, au cours d’un
tournoi. Leur passion ne dura pas, mais Titania conserva une certaine
complicité avec Freyr, et, lorsque vint le conclave de Venise, et que
les vikings furent accusés de collaborer avec les templiers et de
propager de fausses prophéties sur l’Apocalypse, elle le défendit, et
conserva sa stase.
Une fois la conquête saxonne terminée, Titania cherchant son amie
Keridwen, entra en contact avec les Tuatha de Danann. Elle trouva les
deux cours repliées sur elles-mêmes, cloitrées dans leurs akashas, et se
faisant la guerre entre elles, apeurées par la fermeture des portes
menant sur terre. Comme le trône de la cour du crépuscule était vacant,
elle se proposa de devenir reine du printemps, et obtint le titre. Elle
lutta fermement contre la cour de l’ombre, mais cette dernière
comportait plus de membres actifs. C’est pendant cette période qu’elle
se fit une ennemie de la Bodb Catha.
Pendant la conquête normande de l’Angleterre, Titania fut obligée de
repartir dans les Ardennes, où elle tint sa cour. Elle rendait la
justice par l’intermédiaire de Chênes de potence, où étaient pendus les
membres des sociétés secrètes, nourrissant la forêt de leur ka soleil.
Recherchant toujours Keridwen, elle eut l’idée de passer par un akasha
la représentant. C’est dans ce but qu’elle initia un mortel, Guillaume
de Machault, à qui elle commanda le lai de la licorne. Grâce à ce poème,
elle put accéder à un akasha assez proche de Keridwen pour pouvoir la
contacter par magie. Son intuition était juste, elle n’avait pas été
tuée par le Dragon. Mais Keridwen , dans un état second ne pouvait lui
indiquer où elle se trouvait, et la magie n’avait pas d’autre effet sur
elle. Au fur et à mesure de la mise en place de la toile des templiers
sur l’Angleterre et la Bretagne, mouchant les omphalos, Keridwen
devenait de plus en plus difficile à contacter. Titania, extrêmement
triste, s’incarna dans une laie pendant un demi-siècle. Elle refusa les
honneurs de l’arcane de la Lune, arguant que Keridwen n’était pas morte,
et qu’elle reviendrait, mais personne ne la crut.
Au XVème siècle, Titania s’implique dans la guerre des deux roses en
faveur de la maison Lancaster, avec d’autres néphilims, contre le Prince
noir, un sélénim soutenant la maison de York. Avec l’échange des deux
héritiers royaux (Edouard V et Richard le Duc d’York), enfermés dans la
Tour de Londres, contre le mariage d’Henri Tudor et d’Elisabeth d’York,
Titania et le Prince noir firent la paix. Cependant de nombreux acteurs
occultes, des templiers aux R+C (deux branches s’opposent dans le
conflit) en passant par les adoptés de l’Empereur ont été lésés dans
l’histoire, et se souviennent de Titania comme d’une fée frivole et
inconstante, mais d’un charme suffisant pour faire pencher la balance
politique en sa faveur.
Au XVIème siècle, Titania a rencontré Thomas Walsingham, un espion
travaillant pour l’arcane de l’Empereur. Il se servait de Barabbas, un
onirim incarné dans Christopher Marlowe, un dramaturge de la Maison
dieu, pour récupérer les secrets dévoilés par Obéron et Titania à leurs
serviteurs mortels, mais aussi pour effacer la mémoire de nombreux
mortels adoptés du Bateleur ou de l’Amoureux. Enfermé par Titania dans
un akasha issu de sa propre pièce, où Titania jouait le rôle de Didon,
il finit par être séduit, et par accepter de trahir les Walsingham et
l’Empereur. Une fois libre, Barabbas fut renvoyé en stase prestement, et
son simulacre éliminé par Ingram Frizer de l’Empereur. L’Empereur,
particulièrement frustré d’avoir vu tous les secrets récoltés par
Barabbas s’envoler, fit appel au Prince noir. Le sélénim employa une
entité de lune noire qui maudit le pentacle de Titania.
En pleine collaboration entre sélénims et néphilims grâce à Uriel/John
Dee, et au Prince noir, (au grand dam de l’arcane XIII), il était très
difficile pour Titania de porter atteinte au sélénim. Elle usa donc de
magie, pour déplacer toute sa lune noire dans une chouette effraie, se
séparant d’une grande partie de son ka lune. Mais la chouette fut
assassinée par un chasseur au service de la Bodb Catha, et le ka lune se
transforma en un fetch (une sorte de dopplegänger irlandais) : la Reine
Mab. Tout à la fois reflet de femme, ne pouvant apparaître que dans les
miroirs, chouette effraie maudite, et cauchemar de vieille femme, la
Reine Mab est le double d’ombre de Titania. Elle vit dans les akashas,
attendant son heure, et lorsque Titania tombe en ombre, elle peut
descendre sur terre. Elle cherche à défaire ce que Titania fait, sans
pour autant la mettre en grand danger.
Accompagnant Obéron, Titania rencontra Shakespeare, et devina les
pouvoirs qu’il pouvait posséder. Afin de nettoyer la Forêt d’Arden de la
lune noire s’y trouvant, elle lui demanda la pièce As You Like It, une
pièce dont le lieu est difficile à déterminer, et dont l’effet fut de
nettoyer les deux forêts et de renforcer l’akasha de Titania. Après
s’être disputé avec Obéron, Titania passa son temps à tenter de capturer
la Reine Mab, d’un akasha à l’autre. Elle lutta contre la Bodb Catha,
soutenant la maison des Stuart, mais échoua.
En /1692, au cours d’un plan pour réintégrer la lune noire dans son
pentacle, Titania finança //The Fairy Queen//, un semi-opéra composé par
Henry Purcell. La Reine Mab ne put résister à l’envie d’y avoir un rôle,
mais des templiers avaient eu vent de la chose, et ils volèrent la Reine
Mab à Titania, la transformant en homoncule./
/En 1817, Titania embarqua pour l’Inde, afin d’y apprendre les méthodes
d’augmentation du ka soleil par les sages hindous, comme le prana, ou le
kama shastra. A Bombay, elle entretint une cour anglaise et indienne,
hautement ésotérique, dans le but d’échanger le plus de choses. Elle fut
contactée par les adoptés du Pape se trouvant là bas, comme Shachi, une
gorgone, qui considéraient comme une terrible offense l’intervention de
Math, un éolim, contre leurs traditions. Math jubilait en manipulant les
officiers de la colonisation anglaise. Elle prit position en faveur de
la cour indienne dans les débats lancés par l’arcane de la Justice
lorsque Math fut renvoyé en stase par les hindous./
/Avant la première guerre mondiale, Titania, avertie par un adopté de
l’Ermite, eut le temps de transporter tout son sanctuaire des Ardennes
dans son akasha d’Arden. Durant le conflit, elle soigna le plus de
soldats possible, ouvrant régulièrement des passages vers Arden. De
même, pendant la seconde guerre mondiale, elle entretint un réseau de
résistance belge, caché dans son akasha./
///Obéron prit conscience de son existence lors de la Guerre de
Dévolution. Composé de champs de terre, il désirait de toutes ses forces
entrer en communion avec ses frères, et les draKaons offraient cela.
Lorsqu’au terme d’un terrible combat avec les arKana de la roue céleste,
le draKaon qui l’engloutissait fut détruit, Obéron fut éjecté de la
masse de ka, et prit connaissance. Cependant, il avait complètement
oublié son identité passée. Pire, son essence avait subi une
transformation définitive, incluant un long rameau de lune appartenant à
un autre kaïm. Son frère de ka, nommé///*Merovech*, un kaïm de l’eau,
avait quant à lui perdu une grande part de sa branche de lune. Les deux
frères traversèrent les millénaires qui suivirent en se disputant et se
réconciliant. Obéron faisait partie de l’arKana de l’Ivresse Organide,
tandis que Merovech frayait avec les Pourvoyeurs d’Esprit. Leurs
rapports avec les mortels étaient très différents. Obéron se liait avec
eux comme un égal, non dans le désir de les contrôler ni même de les
initier, mais uniquement pour profiter de leur présence et s’amuser avec
eux. Faible de volonté, il était aisément manipulé par Merovech, qui
préférait influencer les mortels, pour en faire de loyaux sujets.
Séparés par une dispute au moment de la Chute, ils se perdirent de vue
pendant plusieurs millénaires.
Lorsqu’Obéron sortit du silence fuligineux, ce fut à cause d’un froid
terrible. (Historiquement, ce froid correspond au 8.2 kiloyear event,
une petite période glaciaire). Il se réfugia dans le sanctuaire d’une
autre faerim, Titania, situé dans la forêt des Ardennes. Cette forêt
était le reflet de la forêt primordiale du temps d’Atlantis. Puissant
rempart contre le froid et l’orichalque, elle accueillait quelques
kaïms. Obéron, mortifié par la morsure de l’orichalque, était proche de
la dissolution, et Titania le força à s’incarner ; il devint un satyre.
Une fois remis, il commença à séduire Titania, mais cette dernière avait
des choses plus importantes en tête. Obéron, peu rancunier, se dirigea
vers les autres kaïms. Mais Titania subit bientôt une fulgurance envers
l’inconstant trublion. Et comme ce dernier était très volage, elle
devint bientôt jalouse, et décida de l’expulser de son sanctuaire avant
qu’il ne commette un drame.
Il erra pendant quelques temps, avant de gagner l’attention d’un héros
dragon. Il fut enrôlé dans le Culte de Vafneer, et passa plusieurs
siècles au service du draKaon qui se réveillait lentement. Mais
l’ambiance ne lui plaisait pas réellement. Le culte ne permettait pas de
réelle communion avec ses membres, et ses cérémonies morbides et
violentes étaient loin de la fusion de ka dont il se souvenait. Aussi,
lorsqu’Esus lui proposa de rejoindre le Cercle de fer, il accepta de
trahir le culte. Mais il fut capturé par une prêtresse dragon lorsqu’il
tenta de fuir, nommée *Perchta*, qui le contamina avec un ichor
draconique, pervertissant son pentacle des effets du khaïba. Obéron
chercha refuge chez celle qu’il savait capable de le soigner, Titania.
Mais malgré les soins prodigués, son pentacle fut modifié par
l’enkhaïbatement. Et après la guérison, chaque hôte nouveau dans lequel
il s’incarna subit l’influence du khaïba, rapetissant lentement de
plusieurs dizaines de centimètres.
/Une fois son khaïba réduit, Obéron rejoignit le Sanctuaire du couchant,
mais sans chercher à patronner une tribu. Sorte de diplomate mystique,
il passait régulièrement des akashas à la Terre. Dans ses tribulations,
il se lia d’amitié avec les Pérégrins de l’Entremonde, et Erwin sans
lune. Leur quête de l’Atlantide Céleste et du Temps sacré l’intéressait
beaucoup, car il était nostalgique. De plus, il espérait trouver un
remède à son état dans les akashas. Il rencontra plusieurs Tuatha de
Danann avec qui il fraternisa, et s’accapara un akasha qui devint son
laboratoire. Mais les romains provoquèrent la chute du Sanctuaire du
Couchant. C’est au cours du premier siècle après JC qu’il retrouva
Merovech. Le triton avait rejoint un culte de Vafneer renaissant, et
patronnait une tribu franque dans l’est de l’Europe. Grâce à une attaque
sur les mystères d’occident, le Culte de Vafneer avait mis la main sur
Balmung, le glaive prométhéen. Merovech, inconscient des effets
secondaires de la lame d'orichalque gainée de lune noire, s’en servait
comme symbole de rébellion. Poussant les peuples voisins des romains à
la révolte, ils étaient une épine dans le pied des mystères d’orient.
Lorsque les Huns, guidés par Attila, manipulé par les sélénims,
fondirent sur l’Europe, Merovech et Obéron virent arriver l’invasion
avec appréhension. Le sélénim derrière Attila, Erlik, projetait une
alliance avec les mystères d’occident, dont Honoria, co-impératrice
d’occident, était un membre influent. Déplaçant les tribus vers l’ouest,
ils fuyaient devant les huns, mais les barbares avançaient trop vite.
Face à un choix cornélien, Obéron choisit d’assurer les arrières de leur
peuple, et pactisa avec Aetius, le général des mystères d’orient.
Merovech, furieux, refusa l’alliance et partit. La bataille des Champs
Catalauniques s’annonçait très mauvaise pour Obéron et Aetius, lorsque
Merovech revint, et avec l’aide de Balmung, affronta Erlik. Malgré toute
sa hardiesse, le triton fut repoussé, et il lâcha son arme. Obéron s’en
saisit alors, et acheva Erlik. Mais il s’agissait uniquement de l’imago
du sélénim, qui était toujours dans son royaume, loin à l’est. Obéron,
toujours sous l’emprise de Balmung, ne put alors se contenir, et chercha
un exutoire à sa rage. Il trancha lui-même Merovech en deux, dissipant
son frère de ka dans les champs magiques. Attila, séparé de son maître,
englué dans les manœuvres politiques des mystères, fut rapidement
vaincu. Obéron avait subi une violente blessure à son pentacle, à cause
de son acte. Le serment brisé l’avait à nouveau plongé dans les affres
du khaïba./
/Pendant l’épopée arthurienne, Obéron vécut aux côtés de Titania, dans
son refuge de la forêt d’Arden. Obéron, sombre d’avoir assassiné son
frère, et peu concerné par les adversaires d’Arthur, ne sortit que
rarement de la forêt mystique. Les saxons représentaient une part de son
peuple, et il ne pouvait les condamner. Pourtant, il conservait une
haine absolue envers les mystères, d’où provenait l’épée, et les
sélénims, qui avaient poussés les huns, mais qui avaient aussi modifié
le glaive élémentaire pour que Balmung puisse être utilisée par les
néphilims. Lorsqu’il apprit que Perchta avait rejoint les saxons, il
s’impliqua plus violemment dans le conflit, aux côtés de la Table ronde,
luttant contre tout ce qui se présentait avec humour ou fureur. Il vint
personnellement voir le //Ard Righ//Prydein, pour lui déconseiller
d’utiliser Caledfwlch, qui serait selon lui l’artisan de la ruine de son
royaume. Se souvenant du Culte de Vafneer, il conservait une certaine
méfiance envers le culte du Dragon, sans pouvoir les condamner, haïssant
bien plus les mystères./
//
/A la fin de l’utopie arthurienne, il décida de retourner sur le
continent, pour voir ce qu’étaient devenues les tribus franques qu’il
avait protégé contre les huns et les romains. Il retourna dans les
Ardennes, et rouvrit les portes du sanctuaire de Titania. Devenu
important dans la région, il attira l’attention des conseillers occultes
de Charlemagne, son Académie palatine. Mais les templiers dans
l’entourage du roi se méfiaient de lui, et ils s’arrangèrent pour
l’écarter du pouvoir, l’envoyant dans une quête impossible au milieu des
akashas. En 845, un pyrim du nom d’Huon s’incarna à Bordeaux dans un
norvégien. Ce jeune adopté de la Force partit à la recherche d’Obéron,
et lui proposa de le servir, en échange de sapience. Obéron accepta, et
se servit des démêlés d’Huon avec les templiers pour retourner en grâce
de l'Académie Palatine. Huon avait assassiné le fils de Charlemagne,
Charles l’enfant, en 866, par erreur, car c’était devenu un manteau
blanc. Grâce à un voyage dans un akasha lié à l’utopie de Charlemagne,
Obéron et Huon découvrirent les plans de certains templiers qui
menaçaient d’assassiner l’empereur. C’est dans cet akasha qu’Huon trouva
la voie l’amenant jusqu’à Esclarmonde, une chimère connaissant de
nombreuses choses sur l’alchimie, en particulier de la voie d’Esméralda.
Obéron, désormais incontournable, fut invité dans le cercle de
l’Académie Palatine. Mais à la mort de l’empereur, les templiers
profitèrent de la désunion pour provoquer des affrontements, et
renvoyèrent Obéron en stase./
//
/Obéron se réincarna au XVIème siècle, en forêt d’Arden. Aux côtés de
Titania, il décida d’assumer des fonctions politiques, et de diriger la
Cour du Crépuscule des Tuatha de Danann, dans l’Autre Monde. A cette
époque, la plupart des Tuatha de Danann du côté du printemps ou de l’été
avaient choisi un akasha personnel et ne venaient même plus à la Cour du
Sidh, perdus dans le Temps Sacré. L’adversaire principal d’Obéron et de
Titania était la Bodb Catha, Reine de l’hiver. Leurs vues s’opposaient
constamment./La Bodb Catha avait fait miroiter à Airmed, une Tuatha de
Danann, la promesse de lui rendre la stase de Miach, avec qui Airmed
avait conçu une fulgurance. En échange, la Bodb Catha exigeait d’elle
qu’elle l’aide à promouvoir l’Hiver. Ce qu’Airmed ignorait, c’était que
la stase était vide, car Miach avait été tué par des templiers en
Espagne, un siècle plus tôt.//
/En parallèle, Obéron augmentait son statut au sein de l’Amoureux, et
fréquentait les Pérégrins de l’Entremonde, et il se lia avec une
fraternité italienne, dont la quête se concentrait sur Roland et
Durandal. Obéron conservait sa haine des glaives prométhéens, et se
méfiait énormément de la lame qui avait causé la mort de Roland. Cette
fraternité, les Ariostes, arpentait les akashas. L’un de ses membres,
Dromio, un adopté du Pendu, se lia en particulier avec Obéron. En 1594,
tous les Ariostes furent renvoyés en stase par des R+C, et //Dromio//fut
capturé dans un akasha, et sa stase détruite. Il était menacé par la
narcose. Obéron, contacté par les Ariostes en catastrophe, chercha un
simulacre rapidement, et porta son dévolu sur un dramaturge traversant
la forêt d’Arden, /William Shakespeare. Il venait voir sa mère, Mary
Arden. Il proposa un pacte au mortel, lui laissant entrevoir gloire et
fortune, contre quelque chose qui lui importait vraiment. Shakespeare
accepta, et Obéron l’amena dans l’akasha où Dromio était retenu. Après
l’avoir libéré et incarné Dromio, il renvoya Shakespeare sur terre, sa
mémoire effacée. En 1596, son fils Hamnet mourut, tel était le prix.
Le XVIème siècle était le début du petit âge glaciaire, une conjonction
magique dépendant de facteurs inconnus d’Obéron. Cependant, sa Némésis
onirique, la Bodb Catha, profitait des tempêtes magiques générées dans
l’Océan intérieur pour attaquer les akashas de l’été et du printemps, à
l’aide d’Airmed et des néphilims de la cour de l’automne. Obéron et
Titania voyaient leurs pouvoirs sur l’Autre Monde décroitre et les
hivers être de plus en plus longs, et se disputaient pour des broutilles.
Pendant ce temps, Shakespeare, inconscient d’être possédé, commença à
écrire des pièces teintées de surnaturel. The /Comedy of errors/, qui
traite de quiproquos entre deux seigneurs jumeaux et leurs serviteurs
jumeaux, tous deux nommés Dromio, fut la première de son nouveau style.
Mais Shakespeare fut rapidement remarqué par plusieurs acteurs occultes
dans la mouvance du Londres élisabéthain, comme John Dee/Uriel, qui
désirait bâtir sa Nouvelle Camelot ; Marlowe, un agent de la Maison
dieu ; mais aussi Walter Raleigh et Thomas Harriot, des R+C ; ou Francis
Bacon, agent du Bateleur et son utopie la Nouvelle Atlantide (un akasha
qui permet de voir le meilleur des autres akashas, de voir les tactiques
de César, de regarder la Vénus de Milo, d'écouter Jésus, Pythagore,
Socrate, Alcuin ou Aristote). Shakespeare entrevoyait les affaires
occultes, mais n’en était jamais un acteur, et se trouvait à chaque fois
manipulé par plusieurs factions à la fois. Mais ses pièces avaient
toujours un impact particulier ; sans le savoir, sa magie théâtrale
était plus puissante que beaucoup de celles employées par des plus initiés.
Puis, en 1607, la Tamise gela. Obéron engagea la troupe de Shakespeare
pour donner une représentation dans la forêt d’Arden de sa pièce /The
Midsummer Night’s dream/. Au cours de la pièce, Obéron s’arrangea pour
jouer son propre rôle, et Titania le sien. Puck le pooka s’invita et
participa à la pièce, ayant ses propres intérêts dedans. La magie permit
aux acteurs d’être transportés dans l’akasha de la pièce. En cet
endroit, l’enfant que protège Titania dans la pièce n’est autre
qu’Hamnet, une chimère représentant le fils décédé de Shakespeare, qui
n’a pas vieilli. Ainsi, au terme de la pièce, les deux monarques, l’un
représentant l’été et l’autre le printemps, réconciliés magiquement,
décuplèrent leurs pouvoirs, et purent lutter contre les pouvoirs de la
Bodb Catha. De retour sur terre, la mémoire de Shakespeare est à nouveau
effacée.
Cependant, la Bodb Catha avait imaginé un plan pour séparer les deux
monarques. Elle envoya Christophore Sinibaldus, un persecutor des
mystères du midi, séduire Titania. De son côté, la Bodb Catha employait
une sorte d’entité chimérique, la Reine Mab, pour mettre Obéron
« accidentellement » au courant. Ainsi, les deux monarques, à nouveau
divisés, perdraient leurs pouvoirs. Sinibaldus réussit parfaitement sa
mission ; Titania tomba dans le panneau, et Obéron dans une rage noire.
C’est alors qu’Airmed fut mise au courant par Puck que la stase de Miach
était vide, et que la Bodb Catha la faisait marcher depuis le début.
Elle alla donc voir Titania pour démasquer Sinibaldus, mais cette
dernière ne la croyait pas. Pire, Obéron, guidé par Mab, survint sur ses
entrefaites, et, voyant Titania avec Airmed, le bras droit de la Bodb
Catha, il saisit son arme et trancha le pentacle d’Airmed en deux. Puis
il renvoya Sinibaldus chez ses ancêtres, dans la foulée. Les rapports
entre Obéron et Titania étaient devenus de glace ; le climat continuait
à péricliter. Puck apporta à Obéron les preuves que Titania avait été
manipulée par la Bodb Catha, et Obéron le crut, devenant très amer.
Vers la fin de sa vie, Shakespeare tomba sur des néphilims qui
l’amenèrent à l’arcane du Pendu reformée. Il refusait d’y croire, mais
ils lui prouvèrent qu’il tirait son inspiration de Dromio qui le
possédait. Proche de la folie, Shakespeare fuit dans la forêt d’Arden,
et exigea la présence d’Obéron. Evidemment, Shakespeare voulait rompre
le pacte, et être débarrassé de Dromio. Obéron accepta, contre un autre
service. Dans Arden, Dromio fut interverti entre Shakespeare et un autre
Haut rêvant, sans tuer le dramaturge ; ce procédé extrêmement complexe
et dangereux, use du ka d'un akasha pour déplacer le pentacle
délicatement entre deux kas soleils de simulacres endormis, le simulacre
d'arrivée devant être un haut rêvant. Obéron avait besoin d’une nouvelle
pièce lui permettant de se réconcilier avec Titania. Shakespeare écrivit
alors pour lui le /Conte d’Hiver/, une pièce qui répondait à ces
critères. Hélas, impossible d’amener Titania à venir jouer dans la
pièce, trop furieuse contre Obéron. La Reine Mab, sa remplaçante,
n’arrangea rien du tout. Ce ne fut qu’en 1856, qu’Obéron, incarné dans
Charles Kean, put se faire passer pour un humain, et que grâce à Puck,
Titania joua Hermione. A partir de cette période, les températures
commencèrent à remonter de façon régulière.
En 1750, à Paris, Obéron et Casanova firent un concours sur le nombre de
maîtresses régulières maximum, avant que l’une d’entre elles ne décide
que trop, c’est trop, et ne frappe le séducteur. Avant que l’un des deux
ne perde, il fut découvert que les « victimes » séduites étaient des R+C
dont le but était d’arracher son ka soleil à Casanova, et ses kas
éléments à Obéron. Après que le chapitre R+C fut détruit, Casanova fuit
à Dresde, et Obéron rentra à Londres.
Depuis le XVIème siècle, Obéron se passionnait pour les Apostats,
membres progressistes de l’Amoureux, désirant parvenir à l’Agartha en
créant de nouveaux akashas par le biais de leurs cours. Cependant,
Obéron est pour la liberté des akashas, et déteste enfermer la
créativité des songes mortels dans un carcan. Aussi, il passa le plus
clair du XIXème siècle à libérer les akashas des R+C et des Argoulets
akashiques, grâce à des pièces de théâtre. Avec la création du cinéma,
Obéron crut trouver le moyen idéal de construire son odyssée, et
s’associa avec Puck (incarné dans Jean Marais), et Jean Cocteau pour
créer la /Belle et la Bête/. Mais il partit dans les akashas à la
recherche de Sisyphe, et ne fut aperçu que de rares fois, dans des
akashas liés à la drogue des années 1970 ; à moins que ce ne soit une
farce de la part de Puck.